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26 janvier 2019 6 26 /01 /janvier /2019 08:08

Eric Sapet est un chef que j'apprécie beaucoup pour ses qualités humaines autant que ses talents culinaires, mais ce que j'aime aussi c'est sa curiosité et son amour du patrimoine, de l'histoire de la gastronomie. J'essaie de ne manquer aucun de ses repas à thème historique à la Petite maison de Cucuron comme celui des mères lyonnaises (argh, sans recension sur le blog, comment est-ce possible, raison de plus pour publier ce billet, même avec retard) ou celui consacré à Jules Gouffé par exemple.
Ce dîner, dédié à la Tour d'argent, est très particulier, outre la maestria de l'artiste, car c'est là qu'il a fait ses premiers pas dans le métier il y a 35 ans. Il existe un attachement fort à cette maison où il a passé ses années de noviciat. Alors étudiant en école d'ingénieur, il y est entré comme on travaille comme caissier ou opérateur en informatique pour payer ses études. Mais la passion l'a pris, il a lâché son parcours scientifique pour celui de cuisinier et a donc passé 4 ans en cuisine à la Tour d'argent. Ainsi commence l'histoire...

A droite, la mine souriante, c'est lui

A droite, la mine souriante, c'est lui

Place à ce repas d'anthologie entrecoupé par les apparitions du chef et ses anecdotes aussi savoureuses que ses plats, ainsi que les explications historiques bien sûr.
En amuse bouche, une trilogie iconique de la Tour d'argent, servie avec un Champagne de la Maison Louis Roederer.
- la terrine de foie gras des Trois Empereurs et sa brioche. Le foie gras truffé est absolument divin. Texture fondante et saveur rehaussée par des lamelles de truffes qui, pour cette saison (nous étions en novembre), sont extrêmement parfumées. Notre favori du trio !
Pour la petite histoire (de la grande), la terrine de foie gras d'oie aux truffes fut refusée à  Guillaume 1er, Roi de Prusse, au Tsarévitch Alexandre III et au Tsar de toutes les Russies, Alexandre II en juin 1867 car cela n'était pas la saison. La terrine fut préparée dès l'automne suivant pour Alexandre II.
- la quenelle de brochet André Terrail, du nom de l'homme qui a réuni les recettes fameuses d'Adolphe Dugléré au Café Anglais et  celles de Frédéric Delair, à la Tour d'argent dont il a pris la succession et qui a donné au  début du XXème siècle ses lettres de noblesse et sa notoriété au restaurant parisien.
Excellente quenelle, légère en bouche, un nuage, comme nous avions pu apprécier cet emblématique de la cité des gones lors du dîner des mères lyonnaises.
- Le consommé Claudius Burdel, du nom du sommelier du Café Anglais, celui là même qui servit les vins lors du dîner des Trois Empereurs. Il se compose d'oseille, crémé-acidulé, plein de peps, sapide, salivant pour démarrer, puis continuer l'aventure...

Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet
Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet
Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet
Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet

Première entrée, la terrine de langouste et ris de veau sauce aurore, est servie avec un Saumur blanc, Château du Hureau 2014. La sauce aurore a été revue et corrigée par le chef, seule entorse à la tradition, pour une texture plus légère mais tout réside ici dans les cuissons et ce mariage terre-mer entre les ris et la langouste, avec un voisinage des chairs vraiment étonnant. Un plat avec beaucoup de mâche et de caractère auquel répondait bien la nervosité du vin.

Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet

Le filet de sole à la Cardinale s'accompagne d'un magistral Pouilly Fuissé, Domaine Girard "Prestige" 2015. La dénomination "à la Cardinale" est bien sûr liée au rouge de l'écrevisse. Un grand plat d'un bel équilibre et riche en saveurs denses, profondes, un grand vin, le menu va crescendo...

Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet

La mythique poitrine de canard de Challans au sang (sans la non moins mythique presse), à base de canards de Challans, tous auprès du même producteur avec un petit carton stipulant que je suis la carnassière heureuse dévoratrice du canard n°18 ! Cette pratique est l'héritage de Frédéric Delair, le prédécesseur d'André Terrail, qui a créé et codifié la recette et qui, à partir de 1890, numérotait chaque canard servi.
Le canard d'Eric Sapet est à la hauteur du mythe. Rosé, il est d'une grande tendreté, accompagné de sa sauce onctueuse sans être trop grasse, un délice. Il est dégusté ici en accord avec un Palette rouge, Château  Crémade 2010.
Canard toujours, la cuisse grillée, salade Roger. Beaucoup de fraîcheur dans ces racines crues, avec la gourmandise de grattons de canard en plus.  

Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet
Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet

Le dessert est une marquise au chocolat, sauce et glace au café en accord, très réussi, avec un Xérès Pedro Ximenez Maison Lustau "San Emilio". Fondante à souhait, très bonne mais la glace surtout est remarquable, une saveur profonde de café, voluptueuse, persistante. Excellente façon de terminer le repas, avec, si l'on manquait de sucre, les mignardises habituelles. Et Rhum en digestif pour Monsieur, siroté en discutant avec le chef...

Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet

Pour terminer, voici en images, quelques photos de la carte de la Tour d'argent...

Un grand bravo à Eric Sapet pour ce grand dîner, sa présence, sa générosité.

La Petite Maison de Cucuron
Place de l'Étang 84160 Cucuron
Tel 04 90 68 21 99 
Site Internet

Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet
Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet
Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet
Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet
Tour d'argent, un repas exceptionnel chez Eric Sapet

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21 janvier 2019 1 21 /01 /janvier /2019 21:31

Après des années de longue patience voici enfin l'étoile pour le restaurant L'Oustalet à Gigondas emmené par son chef discret et talentueux, Laurent Deconinck. Depuis cette toute première découverte il y a 7 ans, en compagnie de Charles Perrin (le restaurant appartient à la célèbre famille propriétaire du Château de Beaucastel) c'est une de mes tables chouchous du Vaucluse, j'ai même converti certaines amies parisiennes, dont une amie d'enfance qui vient y faire pélerinage chaque été, tout en faisant le plein de vins de Gigondas.
Il y a quatre ans, je n'avais pas pu m'empêcher de pousser mon coup de gueule contre le Guide rouge, me désespérant que cette table de haute volée n'ait toujours pas décroché son étoile. Comme la poétesse, le cuisinier est l'homme des longues patiences... Enfin récompensé, cette année !
Bravo, Laurent, très heureuse pour toi !
Toutes les étoiles 2019 entre autres ici.
L'Oustalet (et son menu truffe en cette saison)
Place du Village
84190 Gigondas
Tel 04 90 65 85 30
Site Internet

Endlich ! L'Oustalet a enfin son étoile !

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7 novembre 2018 3 07 /11 /novembre /2018 09:23

D'un récent voyage en Italie, j'ai glané quelques adresses et des souvenirs gourmands que je partage avec les lecteurs de Saveur Passion. Nous avons fait étape à Impéria, village de pêcheurs de la côte ligure. Entre port traditionnel et marina de yachts plus ou moins imposants, plusieurs bonnes adresses dont une gelateria et sa divine glace à la pistache de Sicile, le Caffè Vergnano 1882 et l'Osteria dei Pippi. Le premier est une chaîne réputée pour son café mais nous y avons bu du vin à l'heure de l'apéritif, servi avec des planches copieuses de bons parmesan, mortadelle et focaccia. L'Osteria dei Pippi est un des rares restaurants ouverts le dimanche soir en cette saison. Bonne cuisine avec un vin honnête. Mention particulière pour les gnocchi à la ricotta et épinards, extrêmement bien cuisinés, fondants, et pour le veau rôti à la truffe. 

Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)

Arrivée épique dans Florence après un grand détour par le nord (pour cause de fermeture, toujours, de l'autoroute de Gênes) et sous le déluge qui a ravagé une partie de l'Italie à cette période et noyé les jardins de Boboli (Palais Pitti)... Nous nous sommes laissés porter par les charmes infinis de la cité historique, ses plaisirs culturels et artistiques, dolce vita... Sans oublier la gastronomie ! Un seul restaurant ici, une table moderne dédiée à la cuisine méditerranéenne et aux vins naturels et/ou en biodynamie, Baccarossa. Au menu, du classique comme les gnocchi (di papate) al pomodoro, des ravioli excellents aux fruits de mer, mais aussi du poulpe en deux façons, avec un gazpacho en amuse bouche, pas très italien mais molto buono. Nous avons apprécié avec ces plats iodés un Vermentino Toscana IGT Mandriano de la maison Sensi, minéral et fin, parfaitement adapté aux spécialités marines. En dessert, juste un délicieux sorbet maison au citron Amalfi.

Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)

Impossible de passer par Firenze sans aller aux halles, il mercato centrale, dans la zone nord-ouest du centre ville. Gigantesque. Le meilleur côtoie les classiques attrape-touristes. Nous avons trouvé une échoppe de pasticceria (pasta fresca et ragù), nous y avons acheté deux fois les mêmes variétés de tagliolini (qui portaient un autre nom, non noté), dont il existe ici pas moins de 6 largeurs différentes avant les tagliatelle.
La dégustation des vins n'étant pas probante, nous trouverons mieux dans une enoteca à l'extérieur... En revanche, beaux produits de qualité, certes chers, chez Perini, maison mythique. Porchetta, jambon de Parme, saucisson à la truffe, saucisson piquant, bresaola de Valpolicella, lardo di Colonnata, rillettes de canard à la truffe, olives, pain toscan, parmesan de deux sortes, dont "Vacche Rosse"*, beurre portant le même label, du pecorino forte, de la ricotta de bufflonne, de la mozzarella fumée... Et une petite truffe blanche, de saison puisque la fête de la truffe a lieu ce week-end à San Miniato, ville voisine de Florence, réputée pour la production du précieux champignon.
Pour compléter nos courses, une bonne huile d'olive toscane, quelques fruits et légumes.

*Vacche Rosse (vache rousses) est un consortium regroupant quelques laiteries/fromageries productrices. La vache rousse est de race Reggiana, rustique et dont le lait se caractérise par sa richesse en protéines et en calcium.

Le caviste de l'Enoteca Alessi nous renseigne sur un bon vin pour accompagner la truffe blanche, et d'autres rouges toscans en biodynamie. Et comme la boutique propose également des produits d'épicerie, une délicieuse tablette de chocolat à la pistache accompagnera les clémentines pour le dessert !

Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)

Le soir même, au menu, quelques dégustation de charcuterie mais surtout, pasta fresca mantecata e tartufo bianco ! Pâtes fraîches au beurre "Vacche rosse" et à la truffe blanche, très bien servies par le vin blanc, ainsi que la ricotta de bufflonne, arrosée d'huile d'olive et parsemée de truffe.
Le vin, Derthona 2015 de Vigneti Massa, est une production du Piémont à Tortona, à base d'un cépage particulier et dont la renaissance est justement due à la maison Massa, le Timorasso. D'une belle complexité, oscillant entre notes végétales et légèrement fruitées, avec beaucoup de délicatesse, le vin offre un milieu de bouche dense et d'une belle minéralité, qui dure avec légèreté. La truffe blanche n'était pas à pleine maturité mais le duo a fonctionné. Pour autant, ce vin offre beaucoup de possibilité et de surprises probables. Gros coup de coeur (nous sommes retournés acheter quelques bouteilles !).

Le lendemain, pasta al ragù avec un Chianti classico 2011 Buondonno en biodynamie (signalé en Italie par un triple A sur les étiquettes). Là encore très bon accord, avec un vin d'excellente facture, une façon classique et élégante, acidulé sans acidité excessive, une bouche souple. Vraiment un vin agréable qui donne envie de découvrir le Riserva de ce domaine. 


NB nous avons séjourné dans un appartement de la Via Verdi et avons pris nos petits déjeuners dans un café de quartier, familial, aussi bien fréquenté par des florentins que des touristes, le Caffè Michelangiolo, à l'angle avec la Via Ghiabellina dans le quartier Santa Croce. Café et viennoiserie sur place ou à emporter.

Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)

Notre fin de séjour s'est déroulée dans les Cinque Terre, cinq villages classés sur la côte ligure avant Gênes, près de La Spezia. D'ouest en est, Monterosso al Mare, Vernazza, Corniglia, Manarola et Riomaggiore, tous rattachés au parc national des Cinque Terre créé en 1999. Une attraction touristique bien marketée et mise en couleur que d'aucuns nomment le "Disneyland ligure" ! Certes, même fin octobre, les touristes y étaient nombreux. Les villages se ressemblent passablement, avec quelques différences : Corniglia est plus en hauteur et cerclé de vignes, Riomaggiore a, lui, les pieds dans l'eau, sur un minuscule port de pêcheurs. Beaucoup de commerces, de street food, de  bibelots pour touristes. Fort heureusement au moins deux bonnes adresses, et un vrai terreau agricole, dont la viticulture mais aussi la production de citrons, et donc de limoncino (on dit limoncello dans le Sud de l'Italie, limoncino dans le nord).
Nous séjournions à Monterosso, "coupé" en deux pour cause d'éboulements et de risques majeurs liés à la météo, là aussi. Le passage se fait sous contrôle de la sécurité civile. Cela perturbe un peu les allées et venues puisque la station de train se trouve de l'autre côté de notre lieu de résidence et que l'horaire de circulation est de surcroît limité à 17h30 le soir. Nous limitons donc à trois villages notre balade du lendemain, sous un temps mitigé.

 

Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)

Côté plaisirs de chère, retenons une adresse à Manarola, Cappun Magru, qui sert quelques plats cuisinés et sandwiches de qualité. Nous avons goûté les tripes à la ligure, savoureuses et chaudes ! Les sandwiches sont servis dans le même pain croustillant et moelleux, chaud, en forme de fleur. L'un était aux anchois et tomate confite, un deuxième au poulpe et aux légumes, un autre aux anchois marinés, crème de haricots Borlotti et roquette ; le quatrième aux crevettes, poutargue, oeuf et crème de courgette. Je recommande cette adresse qui compte peu de couverts mais propose vraiment des mets frais et bien cuisinés. Belle surprise pour finir avec le tiramisu "con la ricotta della Garfagnana e rum", la ricotta apporte une texture plus dense mais il y en avait peu, plus de biscuit, la saveur du rhum dans le café est un vrai "plus". Nous avons apprécié cette alternative au tiramisu classique. A refaire !
(pour une raison qui m'échappe, l'application refuse de charger certaines photos ci-dessous...)

 

Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)

Passons sur les autres adresses fréquentées, hormis l'Enoteca Da Elyseo à Monterosso, bar à vins (des Cinque terre en premier lieu) spécialisé dans les grappe (plus de cinquante), qui propose bien entendu aussi les cocktails italiens traditionnels et des liqueurs, notamment limoncino. J'ai apprécié la grappa de vendanges tardives de Prosecco, originale, douce et aromatique. Le tout accompagné d'olives et de câpres délicieux.

Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
Viaggio in Italia : Imperia, Firenze, Cinque terre (adresses et produits)
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3 juillet 2017 1 03 /07 /juillet /2017 16:36

Découverte par hasard, qui parfois fait bien les choses (mais y a-t-il vraiment des hasards ou seulement d'heureuses rencontres ?), cette petite table italienne non loin de la Gare de Lyon, Cristelo les rendez-vous italiens. La spécialité y est la piadina, une galette d'Emilie-Romagne à base de farine de froment et d'huile d'olive, garnie de divers produits : jambon, fromage, légumes... une façon de pizza plus légère et croustillante, cuite sur plaque ou sur crêpière.
Mais l'endroit abrite surtout des gens charmants, un couple de restaurateurs adorables, qui place l'humain et le contact avec le client au coeur de leur activité culinaire. Une vingtaine de couverts à table ou au comptoir, voire en poussant les tables 40 à 50 convives lors d'événements, de dégustation de vins etc.
nb le restaurant fait également épicerie fine...

Paris gourmand :Cristelo, les rendez-vous italiens (spécialités de piadine)
Paris gourmand :Cristelo, les rendez-vous italiens (spécialités de piadine)

La salade de poulpe à l'italienne, des saveurs classiques, acidulées, est servie avec de l'artichaut et des poivrons, un délice à déguster avec d'excellents tarallini.
Parmi les piadine proposées, j'ai opté pour la piadina tartufata, même si ce n'est pas la saison, une envie de truffes, cela ne se commande pas ! Avec de l'aubergine, de la courgette, des pignons, de la roquette, divin.
En accord, un vin sicilien bien équilibré entre les notes concentrées, la cuvée Nadir de Tenuta Rapitala : un tannin patiné par un passage en bois qui confère un fumé très harmonieux avec l'aubergine et la truffe (après que le patron m'ait fait goûter un Barolo que j'ai trouvé trop alcooleux). Bel accord.
Pour le plaisir, un verre de sambuca offert par le patron, l'anisette italienne servie givrée, parfait pour la digestion de ce repas italien très goûteux.

Paris gourmand :Cristelo, les rendez-vous italiens (spécialités de piadine)
Paris gourmand :Cristelo, les rendez-vous italiens (spécialités de piadine)

Grand plaisir de découvrir ce couple de restaurateurs très sympathiques et leur cuisine de marché et de plaisir. Si vous êtes dans le coin, à 10 minutes de la gare de Lyon...

Cristelo Les rendez-vous italiens
152, rue de Charenton
75012 Paris

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30 juin 2017 5 30 /06 /juin /2017 14:28

Bachir est un glacier artisanal libanais (depuis 1936 au Liban) installé depuis peu en France, à deux pas de Beaubourg. Ouverte depuis janvier 2017, la petite échoppe est tenue par la troisième génération, des jeunes gens enthousiastes et sympathiques. Inutile de préciser qu'avec les glaces on distribue ici du soleil et de la chaleur !
Tombée en arrêt tel le chien de chasse, j'ai de suite demandé : "glace au mastic" ? Oui ! Nous y sommes revenues après les expositions dont nous savions qu'elles auraient creusé notre appétit. Ou plutôt notre gourmandise. 
J'ai pu déguster divers parfums dont achta (dit aussi crème de lait), à base de peau de lait, de mastic et de fleur d'oranger, généreusement garni de pistaches concassées. Un pur délice.
La fleur de rose est d'une grande finesse, le citron rafraichissant, la pistache subtile et rehaussée aussi d'un peu de fleur d'oranger et le café, très réussi, sublime d'intensité, de profondeur. Pour les amateurs, on peut aussi déguster du café libanais.
Ce sont des glaces et sorbets de grande qualité, bio, 100% naturelles. Mais le plus tient dans la texture. On ne donne pas un secret de fabrication, mais tout tient à un ingrédient clé et au foisonnement particulier, qui confèrent une texture à la fois plus "collante", dense et paradoxalement légère en bouche, avec une sensation moins grasse. 
Serives en pot ou cornet, trois tailles (petit, moyen ou grand), en panachant un ou plusieurs parfums, à volonté ! A découvrir aussi en bac à emporter pour les parisiens.

Bachir

58 rue Rambuteau
75003 Paris

site Internet

Paris gourmand : Bachir, glacier libanais
Paris gourmand : Bachir, glacier libanais

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29 juin 2017 4 29 /06 /juin /2017 09:28

Retourner à Frenchie to go pour un excellent meal on the pouce !
La précédente fois était lors d'un aller-retour express à Paris fin avril. Une excellente burrata avec des asperges cuites et crues, et la saveur gourmande de croûtons aux graines et du sésame torréfié. Puis le must-eat du lieu, le Reuben sandwich : pain de seigle aux graines de carvi, poitrine de bœuf shorthorn fumée, cheddar anglais oggleshield, coleslaw rouge. Un délice, le tout arrosé d'une bière alsacienne, Perle la bien nommée.

Frenchie to go
9, rue du Nil
75002 Paris
Site web

Paris gourmand : Frenchie to go
Paris gourmand : Frenchie to go

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 07:13

La semaine passée, le chef du restaurant l'Oustalet à Gigondas, Laurent Deconinck, était à Alba pour le marché à la truffe blanche, tuber magnatum pico. A son retour, il proposait un très joli menu à base de cette truffe particulièrement parfumée. Une expérience gustative unique avant la maturité de la truffe noire melanosporum, soit pas avant février en général, voire début mars (en fin de saison, c'est alors qu'elle est la meilleure, la plus concentrée).
Mais revenons à la truffe blanche d'Alba. Pour faire honneur à ce produit de luxe et à la très belle cuisine du chef, nous avons choisi de prendre les 4 plats proposés à la carte, deux en version entrée, deux en plat principal, afin de les goûter tous ! A chaque fois, l'ajout de truffe finement émincée minute rehausse chacun des mets. 
Une dégustation en accord avec des vins, blancs cela va sans dire, chardonnay (Bourgogne) ou roussanne-marsanne (Rhône nord). Saluons au passage l'équipe fidèle, le sommelier et le maître d'hôtel, excellents tous deux, sachant allier, discrétion et professionnalisme, toujours de bons conseils...

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

Ci-dessus, la truffe et Laurent Deconinck, au dressage. J'aime l'endroit, la cuisine est zen, très agréable. La brigade n'a rien a envier à l'équipe de salle, vraiment une belle harmonie d'un côté et de l'autre du passe !

Démarrons par un apéritif au Champagne, Jacquesson, citons-le. Avec des huîtres "noisette", miniatures. Parfait pour amuser la bouche. Suivi d'un carpaccio de daurade et avocat, classique et d'une rare finesse. L'empreinte élégante du chef...

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

L’Œuf à « plat » et Polenta à la Truffe blanche d’Alba. Accord de coeur, la truffe explose sur cet oeuf un peu plus fin en goût que celui de poule. La polenta e molto cremosa. Un délice dégusté avec un Hermitage blanc "La Bachole" 2011 des Vins de Vienne. Le vin est d'une grande finesse, aromatique, complexe, plutôt floral, gourmand mais d'une belle fraîcheur. Superbe accord, avec l'oeuf et la truffe, what else ?
 

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

Tartare de Veau à la Truffe blanche d’Alba. Coupé au couteau, de belle mache, la chair s'enrobe d'une émulsion parfumée à la truffe, volupté gustative. A déguster avec un Mercurey Champs Martins 2012 du domaine Theulot Juillot, beaucoup de noblesse et d'élégance dans ce vin tout en subtilité.
 

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

Tagliatelles (tajarin) et Potiron à la Truffe blanche d’Alba. Le fondant des pâtes et le parfum de la truffe, la surprise-outsider du potiron, ce plat est d'une simplicité désarmante de perfection. Il vero italiano ! En accord avec  un excellent Meursault 1er cru "Sous le dos d'Ane" du domaine Leflaive, valeur sûre, riche, long en bouche.

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

Ravioles de Céleri au Jus de Roquette à la Truffe blanche d’Alba. Le céleri et la truffe est un mariage que Laurent Deconinck affectionne, je trouve qu'il fonctionne idéalement avec la blanche d'Alba, cette note végétale lui va bien, comme s'accorde bien éagelement le piquant de la roquette. Bel accord avec un Saint Péray 2012 de la maison Nicolas Perrin, vin plus nerveux, minéral, qui se marie bien avec le végétal du plat.
NB rappelons que l'Oustalet est propriété de la famille Perrin (domaine de Beaucastel).

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

Le fromage, un Selles du Cher, confit d'oignon au citron proposé en accord avec un Pouilly Fumé Aubaine 2013, du Domaine Jonathan Didier Pabiot, gourmand, rond, avec la trame minérale propre à l'appellation, et une joie façon de rédcouvrir cette dernière. Bel accord quand on associe bien le fromage, le confit et le pain grillé.

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

En dessert : la figue badiane sous le figuier, un dessert à la figue avec un fromage blanc parfumé à la feuille de figuier, du fenouil ete de la badiane, dessert envoûtant, très peu sucré, assez bel accord avec le Rivesaltes 81 du domaine Gardiès, aux notes subtiles de figue et d'épices.

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

Le soufflé au chocolat et coulis de mûre, accompagné d'un Porto Ramos Pinto 2004, capiteux, profond, épais, avec de la fraîcheur encore. Un mariage d'amour..

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

Fin sucrée sublime avec ce mascarpone mousseux aérien, caramel et truffe blanche d'Alba, ainsi que des mignardises désormais classiques à l'Oustalet : bouchée de rhubarbe (à peine sucrée, encore croquante), petit chou et sucette chocolat-genièvre que j'aime beaucoup.

Chapeau bas encore pour le repas et les accords. La perfection n'est pas de ce monde, mais on en approche. Et on ne saisit pas pourquoi cette table n'a pas d'étoile...

Restaurant l'Oustalet
Place du Village
84190 Gigondas
Site Internet

La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)
La truffe blanche d'Alba à l'Oustalet (Gigondas)

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 20:43

Eric Sapet, l'épatant et généreux chef de la Petite Maison de Cucuron a plusieurs cordes à son arc mais c'est notamment un éminent spécialiste de la cuisine de gibier. Et comme c'est la saison, il a eu l'heureuse idée de concocter un menu événementiel "retour de chasse": au menu, lapin de garenne (parmi les plus puissantes saveurs sauvages), lièvre, sanglier, perdrieau.
Le dîner a commencé au Champagne, parfait accord avec la déclinaison du garenne mais aussi avec la hure de sanglier, qui trouvait dans un Arbois blanc un assez bel acord également.

Menu Gibier chez Eric Sapet à Cucuron

Trilogie de lapin de garenne : les épaules en rillettes allégées & petit pain à la farine de châtaigne, la chair des cuisses en brochette façon yakitori et kimchi, noisette et rôti marinés à la moutarde sur salde courge spaghetti. Exquis, les rillettes sont très goûteuses, fondantes mais pas trop grasses, la saveur puissante est comme patinée, du grand art ! Le kimchi est peu épicé, la version "coréenne" du lapin de garenne, parfumée. Une moutarde à l'ancienne vient relever la noisette de garenne, lardée.

Menu Gibier chez Eric Sapet à Cucuron

La hure de sanglier aux herbes potagères et carottes fondantes, jambon de cuissot en finx copeaux, légumes croquants,  ravigote au raifort. LE plat de la soirée, avec un travail de folie, la hure est "chemisée" de carotte, très esthétique, les légumes apportent le croquant et la couleur à ce très joli plat que souligne la sauce ravigote. L'Arbois "Tassenières 2014 de  Florent Rouve servi en accord est nerveux, tendu, plein de caractère, oserais-je dire affriolant ?

Menu Gibier chez Eric Sapet à Cucuron

Râble de lièvre émincé en salade tiède aux champignons des bois, vinaigrette au verjus, huile de noisette, poivre de Timut. Le lièvre est très tendre, juste poêlé et très parfumé. En apprence simple mais cuisson millimétrée ! La sauce qui accompagne est à base de champignons, parfumée et légère, comme un coulis...

Menu Gibier chez Eric Sapet à Cucuron

Pot au feu de perdreau, la cuisse en petit chou farci, paysanne de légumes d'automne. Exquis, dans la finesse entre le bouillon parfumé, la chair tendre et maigre du volatile, et la gourmandise de la farce.

Menu Gibier chez Eric Sapet à Cucuron

Brie fourré de cèpes, salade frisée à l'ail et à l'anchois. La salade en elle seule est une goumandise. Le brie parfumé est un délice.

Menu Gibier chez Eric Sapet à Cucuron

Fin de repas. Tarte aux noix et fruits d'automne : pomme, poire, coing, châtaigne. Fruité et léger, peu sucré. Manque un peu de couleur peut-être...
Un beau repas. 
Quand on aime, one ne compte pas et on y retourne pour un spécial "Femmes Lyonnaises", en hommage aux mères Brazier, Bourgeois, Andrée, Guy, Fillioux... Haute gourmandise en perspective. A vous raconter...

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26 août 2016 5 26 /08 /août /2016 07:36

Alexandre Mazzia, le trublion marseillais de la gastronomie, inventif et touche à tout, n'est plus à présenter. Pour autant, en ayant suivi ses évolutions (et circonvolutions) depuis ses débuts en tant que chef au Ventre de l'Architecte, juqu'à sa table AM Alexandre Mazzia il y a 2 ans, je n'avais pas encore goûté sa cuisine. j'y ai lu de loin l'influence de chefs chez qui il est passé, Michel Bras ou Alain Passard, mais il y a une vraie patte, une créativité et une sensibilité propre. Il jongle avec les textures et les saveurs, les couleurs également avec un réel talent. Au menu du plaisir et de l'émotion. Le sommelier nous fait déguster des vins en réelle harmonie, c'est un vrai "plus" qui magnifie la cuisine du chef. Confiance requise pour ce menu à l'aveugle en divers plats autour des légumes et des produits de la mer.

Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia
Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

Premier mets, mini tartelette haricots verts, orange et bergamote. Beaucoup de punch pour démarrer avec une note acidulée dominante, idéal accord ton sur ton avec le premier vin, un Viré-Clessé 2010 du domaine de la Bongran (Thévenet et fils), vin à la bouche ample délicatement florale avec une finale minérale sur des notes d'agrumes. 

L'accord est plus contrasté mais sublime avec les bouchées anguille fumée-chocolat, véritablement puissante, avec une profondeur et une longueur en bouche sans que l'anguille ou le chocolat ne domine l'autre. Epoustouflant ! Le vin booste et prolonge cette saveur double, bel accord donc.

 
Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia
Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

Bel accord à nouveau avec l'un des plats signature : biscottes végétales, iodées et acidulées, à l'agréable vivacité et au croquant ludique. Excellent turbot mariné, mélasse de carotte et sucre de bacon. La mélasse de carotte est très intéressante pour sa densité et sa sucrosité.

Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia
Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

Les oeufs marinés au saké, lait fumé et noisette déçoivent un peu par la lourdeur des morceaux de noisette (trop gros, des éclats auraient été suffisants) qui gâche à mon sens la finesse du plat, car les oeufs marinés explosent de leur saveur de saké et c'est sublime, avec un peu de lait fumé. Dommage, l'idée est brillante.
Petite mousse de légume et parmesan craquant pour la dernière bouchée, agréable mais sans réelle surprise.

Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia
Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

J'aime le brocolis mais ce plat fait redécouvrir ce légume, nettement ! La cuisson (purée/grillé) et les autres ingrédients détonnent : brocolis, pois chiche, passion, jus tranché à l'estragon. Une claque ! 
La "moelle" de chou fleur à la poudre de morille est également un concentré de saveur. Deux plats de belle puissance.

Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia
Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

Maquereau et hareng, moules en tartare, betterave, gelée de coco, eau de tomate et sumac. Encore un grand plat savoureux, très frais en bouche, acidulé-iodé avec la note "terreuse" de la betterave.
Il suit un pain foccacia au piment d'Espelette accompagné de beurre fumé au galanga ; on ne sent pas le galanga, mais la dégustation est gourmande, plaisante quoiqu'un peu grasse.
Bons accords avec un viognier "de granite" du domaine Sérol, "de Butte en Blanc" 2015, un viognier très aromatique mais nerveux, minéral.

Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia
Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

Chou-fleur fumé, lard de Colonnata, avocat, coriandre, câpres et cerise. Mariage a priori improbable mais qui fonctionne merveilleusement, chaque élément du puzzle s'associant aux autres dans une belle harmonie de saveurs. Bon accord avec le vin encore une fois, un Chardonnay 2014 "Terre Blanche" de Noëlla Morantin, vin nature, pur, d'une grande vivacité et fort caractère, des notes florales, végétales et un peu iodées également, beaucoup de complexité et une étonnante longueur. 
 

Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

Le poisson qui suit est également un grand plat, sinon LE plat de ce menu merlu de ligne, manioc, aubergine en raviole, poudre végétale, lait de poule au cumin et vinaigre de riz. Cuissons parfaites, l'aubergine est un velours, le lait de poule est onctueux, gourmand et plein de peps, la raviole infiniment fondante, ce plat est une pure volupté ! Bel accord également avec le vin précédent.

Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

Pour les amateurs de fromage, un gruyère d'alpage tranché très fin, grignotage au doigt accompagné à nouvau de focaccia...

Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia
Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

A l'heure du dessert, une bouchée ananas, yoghurt, huile infusée à la menthe d'un côté, de l'autre un dessert autour du café, thé matcha et yuzu.
Puis une dégustation mirabelle, verveine, peau de lait fumé et huile de chorizo.
Beaucoup de finesse dans les desserts, qui jouent de saveurs étonnantes et poursuivent la surprise jusqu'à la fin du repas.
Un vin de dessert ? Coteaux du Layon de Patrick Beaudoin "les Bruandières" 2005, frais, très équilibré, un pur délice même seul mais je le trouve très en phase avec l'ananas...

Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia
Coup de coeur de l'été, Alexandre Mazzia

Encore un peu de sucre pour clore le repas et accompagner le café : financier matcha-noix de cajou, sablé & chocolat, comme un crumble chocolat piment d'Espelette et créme café-griotte. Le dernier notamment stimule par son orginalité une dernière fois les papilles.

AM Alexandre Mazzia
9 rue Rocca
13008 Marseille

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11 juillet 2016 1 11 /07 /juillet /2016 06:55

Quand un chroniqueur gastronomique et blogueur se met en cuisine, cela donne parfois un très beau résultat comme Table de Bruno Verjus (Food Intelligence).Cuisine du marché, bistronomique, de grande qualité, haute en couleurs et saveurs, une cuisine de coeur, intuitive comme j'aime et partagée avec Marie-Pierre (Very easy kitchen) pour son anniversaire. Au menu, produits de saison et quelques raretés, beaucoup de sourire en cuisine (celle-ci est ouverte et quand on glisse un oeil, c'est un ballet bien orchestré auquel on assiste). L'on assiste même au baptême de Table pour une toute jeune fille, charmante, qui y fera la saison. Et Bruno Verjus nous offre le Champagne pour fêter les (bip) ans de ma comparse. Excellent moment en belle compagnie autour de mets aux cuissons précises et à l'habillage poétique, cuisine d'émotion, vins ad hoc.

Asperges blanches d'Anjou, pochées au bouillon, crème de parmesan, jaune d'oeuf osmosé à l'eau de mer, huile d'orange, tuber aestivum. La truffe d'été (je m'en suis rendue compte à mon retour en Vaucluse) est peu expressive cette année. Mais l'ensemble est d'une belle harmonie.

Un été gourmand à Paris (édition 2016) : Chez Bruno Verjus, Table

Girolles, sautées au beurre cru de vache Rouge des Flandres, émulsion de crème de parmesan, burrata, huile d'épines de pin Douglas, oxalis. Sublimes produits, rares, fondantes girolles, charnues, beaucoup de plaisir.

Un été gourmand à Paris (édition 2016) : Chez Bruno Verjus, Table

Du maccabeu pour arroser nos entrées, du négociant Vinoceros, fruité blanc/jaune, pointe oxydative et un peu saline, bon accord avec les asperges blanches comme les champignons.

Un été gourmand à Paris (édition 2016) : Chez Bruno Verjus, Table

Thon rouge Atlantique de Saint Jean de Luz pêché à la canne, en tartare, vinaigre de riz infusé de piment Sambal Oelek, écrasée de cassis. Le thon rouge est désormais un mets tellement rare qu'il se déguste (une fois par an en moyenne me concernant). Ici, irréprochable vu le mode de pêche. Tartare taillé gros qui offre aux dents le charnu et la sensualité de cette chair sublime, ponctué de cassis à peine mûr qui fera l'accord avec le vin, rouge et léger, fruité.

Un été gourmand à Paris (édition 2016) : Chez Bruno Verjus, Table

Saint Pierre de l'île d'Yeu, mousseline de chou fleur graffiti et gingembre, concombre et cassis, légumes au sautoir annoncé mais l'acompagnement était celui de l'agneau : mousseline de carotte, orange et safran, très bonne au demeurant. Et sans doute une purée de persil pour la couleur. Joliment cuisiné, un peu en deça du vin proposé qui est une "bombe".

Un été gourmand à Paris (édition 2016) : Chez Bruno Verjus, Table

Les vins en accord, très belle harmonie entre le thon rouge-cassis et le Morgon ; un peu trop exubérant pour le Saint Pierre, le Bourgogne "les Bigotes", explosif et long en bouche, très belle découverte pour toutes les deux.

Un été gourmand à Paris (édition 2016) : Chez Bruno Verjus, Table

Les légumes (et fruits) accompagnant nos plats : colorés et croquants, cuissons justes, de la saveur.

Un été gourmand à Paris (édition 2016) : Chez Bruno Verjus, Table

Cerises Rainier, en giboulée, infusée d'hibiscus et basilic pourpre, crème glacée à la pistache, éclats de pistache. La couleur des cerises est intrigante, je m'interroge sur la variété, sont-elles aigrelettes ? Rainier ressemble à Napoléon, grosse, charnue, sucrée, c'est l'infusion qui lui donne cette couleur plus claire. C'est un dessert gourmand, justement sucré et la pistache a la saveur des pistaches de Sicile...

Un été gourmand à Paris (édition 2016) : Chez Bruno Verjus, Table

Fraises des jardins de Morainvilliers, straciatella, hibiscus, huile d'olive infusée à l'huile essentielle de bigarade, crème glacée à l'oseille fraîche. Beaucoup de fraîcheur et dans ce dessert que vient souligner la glace à l'oseille. Inspirant...

Un été gourmand à Paris (édition 2016) : Chez Bruno Verjus, Table

Vraiment une excellente "Table" que je recommande, dans un coin du 12ème arrondissement de Paris qui regorge d'autres bonnes adresses mais j'en reparlerai... A noter que le pain au levain est fait maison, à base de farine de blés anciens de Roland Feuillas, et qu'il est divin.

Table
3, rue de Prague
75012 Paris
Site

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